Dimanche 13 juillet

Lecture: Romains 12

Quelques effets de la croix

Libéré de l’amour naturel par la croix

En mentionnant dans les Evangiles les relations de famille avec la proche parenté, le Seigneur a touché du doigt la racine de la vie de l’âme. « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14 :26 Darby). « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Mat. 10 :37). Le Seigneur n’a certainement pas à cœur d’enseigner aux hommes la haine de leurs parents et de leur famille, car selon le cinquième commandement de Dieu, tous les enfants doivent honorer leurs parents. Mais il faut reconnaître que ce sont justement les relations humaines naturelles qui nous empêchent de suivre pleinement le Seigneur et de lui obéir entièrement. Et malheureusement, beaucoup de frères et sœurs dans le Seigneur ont déjà quitté l’Eglise à cause de relations d’amitié. Notre âme s’attache à des hommes et à des femmes, ainsi qu’à beaucoup d’autres choses encore, plus qu’au Seigneur. Seul l’effet de la croix sur notre âme déchue peut nous libérer de cela, afin que l’amour du Seigneur prenne plus de place en nous.

Etre affranchi de la crainte des hommes : confesser le Seigneur

« C’est pourquoi, quiconque se déclarera publiquement pour moi, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est dans les cieux » (Mat. 10 :32).

« Je vous le dis, quiconque se déclarera publiquement pour moi, le Fils de l’homme se déclarera aussi pour lui devant les anges de Dieu » (Luc 12 :8).

Beaucoup en ont fait l’expérience : il est possible de parler de tout avec les gens, sauf du Seigneur et de l’Evangile. Pour quelle raison ? A cause de notre moi. Apparemment sans raison, nous avons honte d’annoncer l’Evangile aux gens, alors qu’il est si glorieux. Cela montre bien que notre moi est déchu, opposé à Dieu. Là aussi nous devons nous exercer à prendre la croix.

« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? » (Mat. 5 :13 ; Luc 14 :34). Comme chrétiens, nous sommes le sel de la terre. En tant que tels, nous sommes le témoignage de Dieu ici-bas, pour exprimer sa justice, sa sainteté et sa gloire d’une part, et pour mettre un frein à l’iniquité et à la corruption de ce monde d’autre part. Cependant, si la croix du Seigneur n’a plus d’effet dans notre vie de couple, dans la vie de famille et dans la vie de l’Eglise, alors notre saveur aussi a disparu. C’est seulement en laissant opérer la croix et la mort du Seigneur dans notre vie que nous conserverons notre saveur. Que notre Dieu et Père nous accorde sa grâce, afin que nous apprenions de plus en plus à nous charger de notre croix chaque jour et à le suivre.