Paul a écrit l’Epître aux Galates autour de l’an 60, alors qu’il avait déjà acquis une certaine maturité dans son ministère. (Paul est mort en l’an 66 environ.) Nous y trouvons des formules comme « apôtre, non de la part des hommes » ou « Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? » (Gal. 1 :1, 10). Dans ces passages, Paul ne cherche absolument pas à mettre en avant son ministère, mais il veut exposer le mélange avec le judaïsme qui avait envahi l’Eglise.
Paul était très conscient du fait que nous sommes des êtres humains déchus. Le Seigneur n’avait-il pas déjà dit un jour à Pierre : « Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Mat. 16 :23). Paul s’est laissé délivrer de ce monde par la croix. Et dans Galates 1 :11-12, il dit encore que l’Evangile qui a été annoncé par lui « n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ ». Le Seigneur doit opérer dans notre homme naturel par sa croix, afin que nous sortions de cette sphère du monde et que nous en soyons pleinement délivrés. Au verset 16, Paul dit ensuite qu’il n’a consulté ni la chair ni le sang, et qu’il n’est pas monté à Jérusalem vers les apôtres, après avoir reçu la révélation du Fils de Dieu.