« Dès qu’Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma ses plus braves serviteurs… et il poursuivit les rois »
(Genèse 14 : 14)
Lot a été prompt à s’établir dans un pays et il y a tout aussi vite perdu l’ensemble de ses biens. Selon Genèse 14, Abram était fort différent de Lot : il était l’Hébreu qui passe, le pèlerin ; or, seuls ceux qui se contentent de transiter dans le pays de la promesse, détiennent une réelle puissance à déployer contre les ennemis qui s’y trouvent.
En abandonnant ses biens à Dieu, Abram a adopté la bonne attitude. Mais s’il avait exclu Lot de son cœur et ne s’était plus soucié de lui, il aurait eu tort. Dans ces expériences, Abram a été un vrai vainqueur : il a remporté la victoire dans son esprit avant de s’en aller combattre les rois. Mais combien il lui aurait été facile de nourrir un grief contre son neveu qui ne cherchait que son intérêt personnel ! Face à l’adversité qui assaillait Lot, il aurait pu prononcer quelques mots du genre « Je t’avais pourtant averti ! » Or, l’existence d’un reproche ne permet pas de remporter de victoire. En pareilles circonstances, nous aussi devons d’abord remporter le combat dans nos cœurs. L’homme est-il mon frère ? Dans ce cas, quels que soient le tort ou le préjudice qu’il m’a causés, par amour pour Dieu, je dois l’aimer, prier pour lui, mobiliser mes forces pour lui venir en aide.