Dimanche 17 juillet

Lecture: Matthieu 26

Les bases des colonnes en airain tout autour du parvis, l’autel d’airain dans la cour extérieure et la cuve d’airain, représentent le jugement du Seigneur par la croix. Celui qui se trouve dans le parvis voit partout de l’airain. A cet endroit, le pur et fin lin retors du voile de séparation nous rappelle toujours à nouveau que nous avons besoin d’être mis à part. Beaucoup, en parlant d’amour, entendent par là que l’Eglise peut renoncer à cette séparation et doit être tolérante. Pourtant, frères et sœurs, nous ne pouvons pas tout tolérer, car c’est le Seigneur qui est à l’origine du plan merveilleux dont fait partie cette tenture de séparation de la cour extérieure.

Le jugement de ce monde

Dans Jean 12:31, le Seigneur parle du jugement du monde : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de monde sera jeté dehors » (Jean 12:31). Nous devons tous apprendre à exécuter déjà dans le parvis le jugement sur ce monde, et nous y exercer constamment. Dans l’Apocalypse, le Seigneur est décrit avec des pieds semblables à de l’airain ardent, pour juger le monde et le prince de ce monde.

« Je ne parlerai plus guère avec vous ; car le prince de monde vient. Il n’a rien en moi » (Jean 14:30). Pouvons-nous dire que le prince de ce monde n’a rien en nous, qu’il n’a rien dans l’Eglise de la ville où nous habitons ?

N’aimez pas le monde

« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mas celui qui fait la volonté du Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2:15-17). Ces versets sont adressés en particulier aux jeunes. L’apôtre, avancé en âge, ne se faisait pas de souci au sujet du fait que les jeunes risquaient de quitter l’Eglise s’il leur écrivait de manière aussi directe. Jean avait vu le Seigneur et le connaissait. C’est pourquoi il écrivait ainsi aux frères et sœurs.

Il nous faut veiller à ce que notre cœur ne s’attache pas au monde. Prions donc le Père de garder notre cœur car le voile de séparation entre nous et le monde n’est pas très épais. Je ne veux pas dire par là que nous devons nous retirer dans un mo-nastère, mais plutôt veiller à ce que notre cœur ne se corrompe pas. Par ailleurs, il nous faut prendre garde que l’Eglise ne soit pas amenée en contact avec le monde. L’Eglise appartient à Dieu et c’est un Dieu très saint. C’est pourquoi il habite dans la partie la plus intérieure du tabernacle, totalement séparé et protégé. Dans l’Ancien Testament, on ne pouvait accéder à sa Personne qu’à condition de respecter des règles très précises. Si notre Dieu saint lui-même se sépare de cette manière, combien plus nous devons nous protéger, nous les hommes. Il n’existe pas dans l’Eglise de règles concernant le monde, mais je voudrais vous rappeler ce que dit l’apôtre Jean : « N’aimez point le monde ». C’est un principe crucial !