Le Seigneur nous appelle à collaborer avec lui. Nous devons vraiment avoir un cœur pour les captifs du monde et de la religion. Est-ce suffisant que le Seigneur nous ait ramenés au lieu qu’il a choisi? Non, il y a encore tant de frères et sœurs qui cherchent où ils doivent aller. Et pour les ramener à Sion, le Seigneur a besoin de notre collaboration. Pour être de tels ouvriers, il nous faut un cœur pour les hommes, car il ne s'agit pas d'un mouvement ou d'une œuvre. Beaucoup de gens veulent accomplir une œuvre pour le Seigneur. Mais le Seigneur a une œuvre qu'il veut accomplir. Ce n'est pas une œuvre organisée par nous, une action qui provient de nos pensées, une œuvre qui attire ceux qui ont soif d'aventures et de voyages Ce n'est pas cela dont il s'agit dans le Psaume 126. Il s'agit bien plus d'un fardeau et d'un grand amour pour ceux qui sont encore à Babylone. Puisque nous avons reconnu le dessein de Dieu, nous désirons que beaucoup de frères et sœurs puissent y avoir part. Beaucoup n'ont pas compris que si nous parlons contre le système de Babylone, nous ne parlons pas contre nos frères et sœurs qui s’y trouvent; nous les aimons, car ils sont le peuple de Dieu. Prêcher l'Evangile est le privilège de tous les chrétiens! Le Seigneur à la croix est mort pour tous les hommes. Si l'annonce de l'Evangile ne dépendait que de nous, combien d'hommes pourraient être sauvés? Chacun peut annoncer l'Evangile, et le Seigneur va même utiliser ceux qui l’annoncent avec des intentions impures (Phil. 1:17-18). Des gens seront sauvés, pas à cause de la pureté de ceux qui annoncent l’Evangile, mais parce que le Seigneur est mort pour eux. Même un traité peut sauver des gens! Le salut ne connaît pas de limites!
En revanche, pour ce qui concerne l'édification de l'Eglise, la maison de Dieu à Sion, c'est autre chose. C'est le choix de Dieu. Il y a là des conditions à remplir. On ne peut pas bâtir comme on le veut; si chacun peut faire ce qu'il veut, alors une organisation où Christ est manifestement remplacé par celui qu’on appelle « le saint père » serait aussi la maison de Dieu. Si nous devons condamner Babylone, cela ne signifie en aucun cas que nous condamnons nos frères et sœurs qui s’y trouvent. C'est le système développé sous l’influence du diable que nous rejetons. Ce système disperse et détruit le peuple de Dieu, l'empêchant de bâtir dans l'unité, à l'endroit que Dieu a choisi. Babylone est le lieu où chacun parle sa propre langue, comme autrefois à la tour de Babel. C'est le lieu des opinions et des disputes doctrinales, où chacun suit son propre chemin et fait ce qui lui semble bon (Deut. 12:8).
Au début, il y avait un seul peuple et une seule langue, mais après la chute, les hommes ont voulu se faire un nom, accomplir quelque chose d'eux-mêmes et servir d'autres dieux. Dieu est venu et a jugé la rébellion de l’homme par la confusion des langues. Voilà ce qu'est Babylone. « Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire (ou: une prison) de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux » (Apoc. 18:2). Je suis heureux que l'Eglise ne soit pas si grande. Jérusalem doit être sainte, pas grande. Si quelqu'un veut être grand, il ne peut être saint. Dieu a-t-il dit: « Restez à Babylone! De toute façon je suis avec vous »? Qu’a-t-il dit? « Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux » (v. 4). Quelle voix suivrons-nous, celle qui vient du ciel, d'en haut, ou celle qui vient d'en bas? Et ici Dieu ne parle pas à des incroyants et à des pécheurs captifs, il parle « à son peuple! »
Si nous voyons où se trouvent beaucoup de croyants, ne devons-nous pas pleurer et prier pour que le Seigneur ramène les captifs à Jérusalem, le lieu qu’il a choisi?