Samedi 24 octobre

Lecture: Matthieu 21

Esaïe 53 le décrit ainsi : « Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée » (v. 2a). Un rejeton qui sort d’une terre desséchée peut-il pousser convenablement et croître joliment ? Que fait-on, après avoir planté une semence, pour que la jeune pousse croisse bien ? Il faut l’arroser. Qui a « arrosé » Jésus quand il est sorti de cette terre ? Il n’a pas reçu autant d’amour et de soutien que nous. Il a été rejeté par son entourage, par son propre peuple. C’est ainsi que le décrit Esaïe. En comparaison de lui, beaucoup d’entre nous ont eu une enfance plus ou moins heureuse. Notre Seigneur, cependant, s’est élevé « comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire » (v. 2b).

Dites-moi si j’ai tort : nous sommes déjà vexés quand quelqu’un omet seulement de nous saluer. Tout le monde désire être respecté. Mais lui, il était « méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance » (v. 3a).

Dieu avait prévu la croix pour son Fils ici-bas, et il l’avait préparé à cela dès son enfance. S’il avait grandi dans le luxe et que tous l’aient admiré, il aurait certainement fini par éviter le chemin de la croix. Qu’en est-il de nous ? Quand tout va bien et que la vie est si facile, quand nous n’expérimentons aucune souffrance, nous finissons par être gâtés et nous nous vexons aussitôt que quelque chose ne nous convient pas ou qu’elle bouscule nos habitudes. Peut-être qu’un matin, ton mari ne te salue pas comme de coutume et te voilà vexée. Tourne donc tes regards vers Christ ! Il était méprisé et abandonné des hommes. Qui d’entre nous aimerait être abandonné ? Pour tous ceux qui désirent servir le Seigneur, cette attitude est une condition : même si tous m’abandonnent, je suivrai ce chemin. C’est ce qui est arrivé à Paul. A la fin, tous l’ont abandonné (cf. 2 Tim. 4:16). C’est également arrivé au Seigneur lui-même : peu avant la croix, tous l’abandonnèrent. Comment réagissons-nous quand cela nous arrive ?

Le Seigneur avait déjà fait une telle expérience dans Jean 6. Quand il a dit à ses disciples que sa chair était vraiment une nourriture et qu’ils devaient le manger pour avoir la vie en eux-mêmes (cf. Jean 6:48-66) - beaucoup l’abandonnèrent. Le Seigneur en avait l’habitude dès son enfance. J’imagine que même le Seigneur aurait pu essayer de retenir les gens et de les convaincre par lui-même. Mais il recevait tout du Père. Si quelqu’un venait à lui, cela venait du Père ; si quelqu’un le quittait, cela aussi venait du Père.