La cuve est faite d’airain, un matériau qui symbolise le ju-gement. En effet, dans le désert Moïse avait fabriqué un serpent d’airain, qui nous parle du fait que par sa mort à la croix, le Seigneur a jugé le serpent et tout ce qui va avec lui (Jean 3:14). De l’eau est versée dans la cuve d’airain, car le jugement du Seigneur est relié à la purification par la vie, ce que nous confirme notre expérience. Quand je dis : « Seigneur, je ne suis pas d’accord avec ce qui est dans mon cœur ; Seigneur, purifie-moi », j’autorise le Seigneur à me juger par la croix.
Le jugement de Dieu est constant. Le Seigneur a enduré la croix et est resté à la croix jusqu’à ce que tout soit accompli. Quand nous touchons la plaque chaude d’une cuisinière, nous retirons rapidement la main. Mais le jugement de Dieu est permanent, puissant et profond, et c’est pourquoi le Seigneur Jésus est resté attaché à la croix jusqu’à la fin. Que le Seigneur soit loué pour le fait qu’il nous offre la possibilité d’être constamment lavés et jugés. Nous ne pourrions certainement pas supporter d’être jugés complètement en une seule fois !
L’airain utilisé pour fabriquer la cuve venait des miroirs des femmes qui servaient devant le tabernacle (Ex. 38:8). Dans le parvis, il y a donc un miroir : la cuve. Dans toutes nos maisons, un miroir est accroché au-dessus du lavabo. Ces deux choses ne peuvent être séparées. Si nous, les êtres humains, savons qu’un miroir a toute sa raison d’être en rapport avec une cuve, à plus forte raison Dieu le sait-il !
Le fait que la cuve d’airain ait été fabriquée à partir des mi-roirs de ces femmes est riche en signification. Les miroirs ne venaient pas de femmes du monde, mais de femmes qui servaient devant l’entrée du tabernacle. Ceci signifie que le jugement représenté par la cuve est très sensible. Si elle avait été faite de miroirs de femmes du monde, on ne pourrait pas y discerner grand-chose. Ainsi, le fait que la cuve ait été faite de miroirs de femmes qui servaient devant l’entrée du tabernacle représente un jugement très sensible. Si nous voulons nous laisser laver, il nous faut aussi beaucoup de grâce pour connaître notre moi. Souvent, nous ne nous laissons pas laver, parce que nous ne connaissons pas notre véritable condition, nous craignons même de la reconnaître. Voudrais-tu te promener avec une grande tache noire sur le visage ? Te mets-tu en colère quand quelqu’un te dit que tu as une tache ?
Souvent, nous manquons de sensibilité à cet égard. Or, jus-tement, si quelqu’un entretient beaucoup de contacts avec le monde, il perd cette sensibilité. Dans Ephésiens 4:17-19, il est dit que nous ne devons pas marcher comme les nations qui ont perdu tout sentiment. Si tu utilises le miroir du monde, tu ne vois rien. Celui qui, par exemple, aime aller à la discothèque, a un « miroir disco » devant lui et ne voit pas ce qui est faux en cela. Celui qui aime écouter de la musique rock, n’a pas de sentiment par rapport à la nature de cette musique. En l’absence du véritable miroir, nous perdons notre sensibilité de discernement, de sorte que nous pouvons participer à tout.