Dimanche 08 janvier

Lecture: Tite 1

La consécration absolue de la veuve

(Luc 21:1-4 ; Marc 12:42-44)

Il existe un chant en anglais qui dit : « Seigneur, je te consacre mon être entier. » Une telle consécration est-elle facile ? Plus vous avez de possessions, plus c'est difficile. La veuve n'avait que deux petites pièces d'argent pour tout moyen de subsistance. « Car c'est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait pour vivre » (Luc 21:4). Mais moi, si je possède un million, je réfléchis encore pour voir combien je vais donner au Seigneur. Je me suis consacré à lui, mais je ne lui donne que de mon superflu. Il est facile d'enseigner quelque chose à ce sujet, mais mener une vie totalement consacrée n'est pas si évident ; pour cela nous avons besoin de la croix. Il vaut la peine d'en payer le prix. Le Seigneur a tout donné pour nous, toute sa vie. Plus nous touchons le Seigneur, plus grandit en nous la volonté de nous donner à lui.

Paul a expérimenté cela. Il considérait toutes choses comme de la boue (Phil. 3:8). Ce n'est pas si facile. Pour beaucoup de choses, je me demande tout de même si elles ne peuvent pas malgré tout m'être utiles. Je n'abandonne pas si facilement les choses auxquelles je suis attaché. Vivre Christ implique de tout abandonner ! Est-ce trop exiger ? Même s’il vous faut conserver certaines choses pour des raisons pratiques, que ce soit avec l'attitude qu'elles ne sont pourtant d'aucune valeur pour vous.

Cependant, ne pensez pas qu'il est particulièrement spirituel de ne rien posséder. J'ai vu beaucoup de gens qui, comme dans la description de Colossiens 2:20-23, ne veulent rien posséder et qui présentent ainsi l’apparence d'une prétendue spiritualité. Nous n'avons pas besoin de présenter une apparence trompeuse. Paul nous donne un bon exemple : il a démontré en toutes choses qu'il était un bon serviteur de Dieu : « ... comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs ; comme n'ayant rien, et nous possédons toutes choses » (2 Cor. 6:10). Quand il était riche, il pouvait vivre comme un pauvre et distribuer généreusement, et s'il était pauvre, il était cependant aussi satisfait que quelqu'un qui posséderait tout. Cela ne faisait aucune différence pour lui. Voilà la réalité spirituelle ! Elle ne sera pas mesurée au montant que quelqu'un est en mesure de donner ou à ce qu'il possède, mais au fait qu'il vive Christ ou non. Quand quelqu'un qui n'a que peu de possessions critique celui qui en a beaucoup, ce n'est pas non plus spirituel. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir, mais de vivre Christ en cela. J'espère que nous allons tous devenir des hommes spirituels qui touchent vraiment Christ, qui peuvent juger de toutes choses d'une manière spirituelle et non d'après les apparences extérieures (2 Cor. 5:12 ; 10:7 ; Jean 7:24).