La date de rédaction du livre de Habakuk se situe vers les années 600 av. J.-C. dans les derniers jours de l’Empire assyrien, alors que la domination babylonienne gagne du terrain. Le roi Josias de Juda, qui avait institué des réformes, a été tué à Meguiddo et Juda retourne bien vite à sa mauvaise conduite, ce qui amène Habakuk à s’interroger sur le silence de Dieu et l’apparente absence de punition : « Jusqu’à quand, ô Eternel ?... J’ai crié, et tu n’écoutes pas » (v. 2). Il ne comprend pas pourquoi Dieu tolère les « querelles » et « la discorde » (v. 3), et surtout il ne comprend pas pourquoi « le méchant triomphe du juste » (v. 4). Mais au moins, il fait part de son incompréhension à Dieu et lui pose des questions.
Dieu lui répond et lui annonce qu’il ne va pas rester passif face à la situation, mais qu’il va envoyer les Chaldéens, c’est-à-dire les Babyloniens que rien ni personne n’arrêtera. Cela ne convient pas non plus à Habakuk qui s’étonne que Dieu choisisse le méchant pour châtier « plus juste que lui » (v. 13). Il demande une explication à Dieu. Et comme nous le voyons au chapitre suivant, il attend, à son poste, « pour voir ce que l’Eternel » lui dira et ce qu’il lui répliquera après sa plainte (2 :1). Nous pouvons tous apprendre d’Habakuk à ce sujet. Ne faisons pas part de nos doutes à des personnes qui pourraient être amenées dans la confusion par nos remarques, mais adressons-nous directement à Dieu et posons-lui des questions comme Habakuk. Cela permettra à Dieu d’illuminer les yeux de notre cœur et de nous révéler sa pensée.