« Anne pria, et dit : Mon cœur se réjouit en l’Eternel »
(1 Samuel 2 :1)
Si on parle naturellement, on pourrait dire que l’épisode de la séparation d’Anne d’avec son fils aurait dû constituer le plus triste moment de la vie de cette mère. Cependant, le passage qui relate l’événement ne contient aucune trace de tristesse ou d’apitoiement sur soi-même ; seule émane l’expression d’un cœur qui déborde d’une joie unique, la joie de ceux qui ont tout donné et tout consacré au Seigneur. Dans le cas d’Anne, il y avait un réel engagement personnel en relation avec les intérêts du Seigneur, et elle livrait ce qu’elle avait de plus précieux pour cette cause-là. Avant la naissance de Samuel, elle avait fait un vœu à Dieu. Durant l’enfance de son fils, elle avait attendu le jour où elle le lui remettrait. Elle sevra Samuel et quand arriva le moment de le lui rendre, elle fit l’expérience d’une joie nouvelle, qu’elle n’avait encore jamais ressentie, la joie de la pleine consécration. Son chant, qui servit d’inspiration à Marie des siècles plus tard, exprime sa joie triomphante.