A partir de ce chapitre, les messages d’Ezéchiel consistent surtout en des paroles de réconfort, évoquant la grâce de Dieu et sa fidélité aux promesses faites dans le cadre de l’alliance.
Il prophétise contre les bergers d’Israël, en faisant allusion aux chefs d’avant l’exil – les rois, les sacrificateurs et les prophètes – qui avaient tondu le troupeau pour en tirer un gain personnel (v. 2-4), plutôt que de le nourrir et de le conduire dans la justice. Les brebis s’étaient dispersées et étaient devenues la proie de toutes les bêtes des champs (v. 5). Ces bêtes symbolisent les nations qui ont opprimé Israël. L’Eternel déclare alors qu’il va reprendre ses brebis d’entre les mains des bergers d’Israël (v. 10), comme il l’a fait dans le cas du roi Sédécias.
Dieu, le véritable Berger, aura soin lui-même de ses brebis et en fera la revue (v. 11). Il restaurera ainsi Israël en le ramenant sur sa terre en vue du royaume messianique (v. 12-14). Puisque la dispersion d’Israël était littérale, le rassemblement final le sera aussi. Une fois rassemblés dans le royaume du Messie, Israël n’endurera plus de privation (v. 15-16). Contrairement aux chefs qui recherchaient leur propre profit aux dépens du bien-être du troupeau, Dieu comblera les besoins de ses « brebis ». C’est un écho au Psaume 23 qui sera accompli par le bon berger (Jean 10), celui qui régnera sur Israël. Dieu déclare : « J’établirai sur elles un seul berger, qui les fera paître, mon serviteur David sera prince au milieu d’elles ». Le Messie, le grand Roi issu de la dynastie de David, sera le Roi ultime d’Israël dans le royaume millénaire.