Jeudi 12 avril

Lecture: Nombres 10 ; 1 Corinthiens 5

« Tu diras en ce jour-là : Je te loue, ô Eternel ! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s'est détournée, et tu m'as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien ; car l'Eternel, l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ; c'est lui qui m'a sauvé. Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut, et vous direz en ce jour-là : Louez l'Eternel, invoquez son nom, publiez ses œuvres parmi les peuples, rappelez la grandeur de son nom ! Célébrez l'Eternel, car il a fait des choses magnifiques : qu'elles soient connues par toute la terre ! Pousse des cris de joie et d'allégresse, habitant de Sion ! Car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël » (Es. 12:1-6) : Amen !

La première partie du livre d’Esaïe, les chapitres 1 à 12, est vraiment glorieuse. Elle nous a montré que Dieu doit d’abord exposer notre condition, nos maladies. Cela exprime son amour pour nous, car le Seigneur Jésus est comme un médecin pour nous guérir : « Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Luc 5:31-32). Nous n’avons pas seulement besoin de pardon, mais de guérison. Le Seigneur nous a montré clairement dans Esaïe 17:9 que notre cœur est trompeur et incurable. Peut-être n’en sommes-nous pas conscients, tout comme il peut arriver qu’une maladie corporelle, même grave, reste longtemps cachée. Ainsi, la première personne que mon cœur trompe, c’est moi-même. Puisse le Seigneur nous ouvrir les yeux au sujet de nos maladies spirituelles et nous montrer comment il veut nous guérir ! Car si nous ne voulons pas collaborer avec lui, la fin sera le jugement.

Ne pensez pas que Dieu ne soit qu’amour. Le chapitre 13 d’Esaïe ouvre une section qui commence avec le jugement ; et les 35 chapitres suivants nous montrent que c’est de cette manière que Dieu veut restaurer son peuple. Le jugement n’est pas un thème populaire ; nous préférons parler de l’amour, de la grâce et de la miséricorde de Dieu, et du fait qu’il désire nous sauver. Qui aime le jugement ? Nous ne faisons pas tellement de chants sur ce thème, parce qu’il ne correspond pas à nos conceptions et que nous ne l’aimons pas tellement. Comme dans notre société libérale où tout est permis, on ne supporte plus la correction sous prétexte qu’elle induit une pression. On préfère s’en tenir à des demi-vérités (ce qui est le plus grand mensonge), de crainte que les gens ne viennent plus. A la fin, chacun n’a plus que l’amour en tête. Mais il n’y a pas d’amour véritable sans lumière : « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité » (1 Jean 1:5-6). Comme notre Dieu est lumière, si nous marchons dans les ténèbres, tôt ou tard interviendra le jugement. Dieu n’est pas seulement un Dieu d’amour, mais aussi un Dieu de justice. La Bible nous révèle beaucoup d’aspects de la nature divine, mais trop souvent, nous ne mettons l’accent que sur l’amour. Cependant, l’amour sans la justice est corrompu. Le vrai amour « excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Cor 13:7), mais « il ne se réjouit point de l'injustice » (v. 6). Notre amour déchu tolère l’injustice et s’oppose à la justice – quelle perversion ! Ainsi, on ne trompe pas seulement les autres, mais soi-même.

En fait, le jugement est nécessaire. La Bible en parle beaucoup, au moins autant qu’elle parle d’amour, de grâce et de salut. Ce thème n’est pas très populaire, mais devons-nous pour autant ne choisir dans Esaïe que les passages agréables ? Si nous ne voyons pas à quel point le jugement est nécessaire, nous ne saurons pas non plus apprécier le salut à sa juste valeur.