« Et moi j'ai dit : C'est en vain que j'ai travaillé, c'est pour le vide et le néant que j'ai consumé ma force ; mais mon droit est auprès de l'Eternel et ma récompense auprès de mon Dieu » (v. 4) : à coup sûr, ce verset ne signifie pas que le Seigneur Jésus s’est plaint auprès du Père de l’inutilité de son ministère, à cause du rejet de tous ceux qui ne voulaient pas l’écouter. Il n’a pas demandé au Père l’autorisation d’abandonner sa tâche. Au chapitre 6, Dieu avait confié à Esaïe la mission de parler à un peuple qui ne l’écouterait pas. Nous aurions peut-être avancé l’argument qu’il n’était alors pas nécessaire de parler au peuple. Mais il fallait que ce soit fait ! Il se peut que beaucoup de choses dans l’œuvre du Seigneur semblent être en vain, à vue humaine. Si ce que nous faisons est juste et correspond à la vérité, pourquoi beaucoup refusent-ils de venir ? Est-ce une raison pour abandonner ? Il faut que l’œuvre de Dieu soit accomplie. Le Seigneur n’a pas considéré le résultat extérieur et visible de son œuvre. Il a été suivi par seulement douze disciples, mais avec eux, le Père a posé un fondement !
De fait, ce n’est pas seulement autrefois que son peuple n’a pas voulu suivre la voix de Dieu. Souvent, le début semble prometteur, mais à la fin, peu nombreux sont ceux qui restent. C’est pourquoi du début à la fin d’Esaïe, le Seigneur insiste sur l’importance d’avoir un reste pour aller de l’avant. S’il y a un reste, ne voulons-nous pas en faire partie ? « Seigneur, fais-nous grâce, aide-nous ! Nous plaçons notre confiance en toi, aide-nous pour que nous puissions en faire partie ! »